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Shou

Shou (ou Chou), le dieu de l’air, est un dieu de la mythologie égyptienne qui fait partie de la grande Ennéade d’Héliopolis, personnification d’une force cosmique agissante et vitale: l’air.

Héliopolis, résidence du 13e nome de Basse-Égypte, est le lieu d'origine du culte de Shou.
Héliopolis, résidence du 13e nome de Basse-Égypte, est le lieu d’origine du culte de Shou.

Le nom du dieu peut être traduit de diverses manières. Il semble dériver d’une racine, shouy, signifiant soit « le vide », soit « se lever », « soulever ». Le même terme est attesté dans le langage courant, depuis le Moyen Empire, avec le sens « lumière ». Shou peut donc de traduire comme « air lumineux », « vibration radieuse et vivifiante »

Shou ayant succédé à Rê qui s’était désormais retiré là-haut, loin au-dessus de la terre. Son règne fut difficile. Le serpent Apophis, qui défiait Rê à celui qui leur a donné la vie. Ils se répandait sur la terre, rampaient sur le sable, se glissaient entre les roseaux, jetant leur crachat mortel de leur venin en directions de toutes créatures, étouffant dans l’étreintes en donnant la mort. Plus rien ne poussait.

La progéniture d’Apophis envahissait peu à peu le pays qui sombrait en désolation. Chou réunit son gouvernement. Différents plans furent dressés. On creusa des fossés, mais les serpents glissaient jusqu’au bas et remontaient de l’autre coté. On envoya une armée, mais les serpents s’enroulaient autour des lances qu’ils retournaient contre les guerriers.

Alors Chou compris que pour lutter contre ceux qui sont nés dans les ténèbres, la force et la ruse des hommes de suffiraient pas. Par Apophis, ils puisaient leur force dans le commencement du monde. C’est donc auprès des dieux que Chou devait chercher de l’aide. Il consulta l’Ennéade. Force était de constater que les hommes s’étaient détournés des dieux. Les dieux s’en trouvaient affaiblis. Il fallait multiplier les lieux ou l’on pouvait leur rendre hommage, assurer les offrandes et revigorer ainsi les dieux tout en créant, entre les enfants Apophis qui avancaient des espaces sacrés nimbés de lumière divine ou les serpents des ténèbres n’oseraient avancer.

Le roi avait vu juste: les serpents s’arrêtèrent, hésitèrent en se coulant de-ci de-là, cherchant un passage entre les chapelles. Les serpents se replièrent jusqu’aux confins du royaume ou se situe le monde des ténèbres.

Malgré tout, la lenteur des actions entrepris attira le mécontentement de plusieurs. Shou renonça à son trone afin de voir à son tour voir son fils y monter.

Shou est presque toujours représenté anthropomorphe, comme tous les dieux cosmiques. En relation avec Rê, il peut prendre la forme d’un lion ou, très rarement, celle d’un homme léontocéphale, vêtu du costume habituel des dieux égyptiens.

Son principal attribut est la plume d’autruche de profil, quelquefois remplacée par les quatre plumes d’Onouris. Il tient le sceptre ouas et le signe de la vie. Ses couleurs sont le rouge et le bleu. Aucun animal n’est particulièrement consacré à Shou, mais le bélier de Mendès est considéré comme son Ba (comme celui de Geb, Khnoum, Osiris et Rê).

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