La vie de Krishna, l'Adorable, l'Amoureux, le séducteur, le joueur de flute est racontée dans de nombreuses légendes, et son nom apparait la première fois dans le Rigveda. Cet être parfait, le dieu " au teint de nuits ", est aujourd'hui la divinité la plus vénérée de l'Inde.
Vishnou
Vishnou ou Vichnou (en sanskrit विष्णु, en tamoul, விஷ்ணு), également appelé Hari, est le deuxième dieu de la trimourti (également appelée la « trinité hindoue »), avec Brahma et Shiva. La trimourti incarne le cycle de manifestation, conservation et dissolution de l’univers dont Brahma est le créateur, Vishnou le protecteur et Shiva le destructeur.
Vishnou est représente comme l’essence omniprésente de tous les êtres, le maître de et au-delà, celui passé, présent et avenir, qui soutient, et gouverne l’Univers et son origine et se développe au sein de tous les éléments. Vishnou régit l’aspect de la préservation et la subsistance de l’univers. Il est aussi appelé «conservateur de l’univers».
Vishnou est généralement représenté assis ou se reposant sur un lotus. Sa parèdre est Lakshmi, la déesse de la richesse et de la bonne fortune, sa monture Garuda, l’aigle.
Les attributs de la divinité ou mûrti
la conquele disquele lotusl'Arcles flechesla massueLe joyaula touffela guirlandeles boucles d'oreillesles braceletsla couronnele voilela cordonle charTitre de l’ongletle chasse mouchesl'eventaille fanionle parasolépéel'oiseaule serpent
La conque (shanka) est le symbole de la création, elle vient de l’Océan primordial, sa spirale interne exprime l’expansion, le son qu’elle produit et l’image du son primordial.
Le disque Sudarshana – agréable à regarder – comporte six rayons comme les six pétales de la fleur de lotus. Il symbolise la puissance de l’esprit.
Le lotus symbolise le déploiement de la création, mais aussi la pureté.
L’arc (Pianaka ou Ajagava) , l’instrument qui lance des sondes d’intuition au sein de l’illusion.
Les flèches et le carquois, le pouvoir des sens et la réserve du pouvoir d’agir.
La massue (Gadâ) , le pouvoir de la connaissance dont dérive tous les autres, physiques ou mentaux.
Le joyau Trésor-de-l’Océan ou Kausthubha, qui brille à la poitrine du dieu, la conscience universelle composée des consciences de tous les êtres.
La touffe de poils Cher-à-la-fortune ou Shrî-vasta, situé au-dessus du sein gauche du dieu, représente tout ce dont jouit la conscience.
La Guirlande-de-la-forêt ou vana-mâlâ est l’image de Mâyâ, l’illusion.
Les deux boucles d’oreilles qui représentent les deux chemins de connaissance, sânkhya, intellectuelle et yoga, intuitive. Elles ont la forme de Makara, un monstre marin.
Les bracelets qui symbolisent les trois buts de la vie : la perfection de soi, le succès, le plaisir.
La couronne, la réalité inconnaissable.
Le voile jaune ou pîtâmbara porté autour de la taille représente les Vedas.
Le cordon sacré, composé de trois brins, les trois lettres de la syllabe AUM.
Le char, le mental est son pouvoir d’action sur le monde.
title=”le sombre”]La couleur sombre, couleur de l’Immanence, de la substance de l’espace.
Le chasse-mouches, symbole du dharma
L’éventail représente le sacrifice, il sert à attiser les flammes.
Le fanion
Le parasol, symbole de la royauté du dieu, sa hampe est l’axe du monde, le mont Meru.
L’épée et le fourreau, le savoir et le non-savoir qui le recouvre
L’oiseau Garuda
Le serpent Vestige ou Shesha Nâga, celui sur lequel repose le dieu lorsqu’il dort attendant la création.
Autres aspects de la divinité
La Terre, Bhūmi ou Bhû Devi, est également parfois considérée comme son épouse. Vishnou la sauva en effet des eaux sous son avatar de Varâha. Ses liens matrimoniaux lient le dieu à la royauté, la Terre (Bhūmi) et la fortune (Lakshmi) étant les deux principes attachés au roi. En effet, un des termes pour désigner le roi en sanskrit est bhūpati, ce qui peut signifier « maître » ou « époux » de la Terre, le terme pati étant ambivalent. La mitre dont il est coiffé confirme cette fonction royale et démontre que dans l’hindouisme post-védique, même si Indra possède toujours le titre de roi des dieux, c’est de fait Vishnou qui opère vraiment cette fonction. Cette prééminence est d’ailleurs confirmée par de nombreux mythes où Vishnou ou un de ses avatars humilie Indra. C’est notamment le cas dans l’épisode de Krishna soulevant le mont Govardhana.