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Xiwangmu

Xiwangmu, Xi Wangmu, Hsi Wang Mu, ou Reine-mère d’Occident, est un personnage de la mythologie chinoise antique devenu sous la dynastie Han une divinité taoïste. Elle réside dans un palais de jade situé sur le Kunlun céleste, lieu magique où pousseraient les herbes d’immortalité et les pêches de longue vie qui mûrissent tous les 3000 ou 9000 ans. Chef des immortelles, toutes les femmes aspirant à obtenir le Dao sont considérées comme ses disciples.

Xiwangmu serait apparue avec un corps d’oiseau et vêtue d’une peau de renard à Huangdi lors de sa bataille contre Chiyou pour lui remettre le talisman des Cinq pics. Sa messagère, la Femme mystérieuse, aurait fabriqué le char indiquant le sud qui permit à l’Empereur Jaune de guider son armée, c'est pourquoi elle est la patronne des carrossiers.
Xiwangmu serait apparue avec un corps d’oiseau et vêtue d’une peau de renard à Huangdi lors de sa bataille contre Chiyou pour lui remettre le talisman des Cinq pics. Sa messagère, la Femme mystérieuse, aurait fabriqué le char indiquant le sud qui permit à l’Empereur Jaune de guider son armée, c’est pourquoi elle est la patronne des carrossiers.

Xiwangmu est décrite comme une belle femme à qui le roi rend visite. Ils s’entretiennent sur une berge du lac Yao (jaspe). Lorsque Mu doit repartir vers son royaume situé à l’Est, Xiwangmu lui demande de revenir ; il promet de le faire après avoir mis son domaine en ordre.

Selon le manuel d’alchimie de maître Chonghe, Xiwangmu est « une femme qui obtint la Voie (le dao) en nourrissant son propre yin », c’est-à-dire en ayant de nombreux rapports sexuels. Elle apprécie particulièrement les jeunes garçons.

Il est question de Xiwangmu dans un ouvrage plus tardif, le Livre des monts et des mers entamé sous les Royaumes combattants et achevé sous les Han. Elle y apparait comme une créature rugissante d’aspect effrayant mi-humain mi-animal, aux fonctions sinistres : « Au sud de la mer occidentale, sur la rive des sables mouvants … il y a un être portant un blason, avec des dents de tigre et une queue, il habite dans une grotte, on l’appelle Xiwangmu…il est en charge des maladies et des châtiments corporels ». D’autres passages précisent qu’elle habite sur le Mont de jade ou le mont Kunlun, lieu d’abondance ; sa queue est celle d’un léopard ; un oiseau bleu (ou noir) à trois pattes l’accompagne.

Dans le chapitre Dazongshi du Zhuangzi, c’est un être intemporel qui pénètre le Dao.

Dans le Huainanzi, on mentionne qu’elle détient les herbes d’immortalité qui transformèrent Chang’e en fée.

Dans le Livre des Han, annales officielles de la dynastie jusque l’an 9, on apprend qu’en l’an 4 de l’ère Jianping de l’empereur Aidi (-3 ou -2), une grande sécheresse sévit dans le Henan et le Shaanxi. Guidée par les oracles de Xiwangmu, la population des zones sinistrées migra jusqu’à la capitale Chang’an où on la vit danser et chanter en l’honneur de la déesse. Sous les Han son culte devient populaire et jouit d’une certaine reconnaissance officielle.

Xiwangmu est présente sur une fresque de Dunhuang dans le rôle de l’épouse d’Indra.

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